La chambre "marine" est terminée et il devait manquer quelques détails sur la série de photos précédente. Toutefois, il continue de manquer un élément de taille : le dessus de lit que je dois faire..... Le temps fait défaut mais l'idée persiste !
Le tapis est du bon rouge et la lampe dans le ton marin que nous voulions... Le chevet est simplifié faute d'un espace permettant un meuble d'un autre genre...
Je suis ravie : notre lampe a retrouvé sa fonction dans cette chambre. Ceux qui ont connu Lanloup, reconnaitront la lampe de notre chambre !
Ginette-la-Mouette s'éclate et vole tant qu'elle peut.
Fernand-le-Hareng gigote au bout de la ligne et se frotte les écailles contre quelques autres poissons.
Le Hareng Saur
Charles Cros (1842-1888)
***
A Guy.
Il était un grand mur blanc - nu, nu, nu,
Contre le mur une échelle - haute, haute, haute,
Et, par terre, un hareng saur - sec, sec, sec.
Il vient, tenant dans ses mains - sales, sales, sales,
Un marteau lourd, un grand clou - pointu, pointu, pointu,
Un peloton de ficelle - gros, gros, gros.
Alors il monte à l'échelle - haute, haute, haute,
Et plante le clou pointu - toc, toc, toc,
Tout en haut du grand mur blanc - nu, nu, nu.
Il laisse aller le marteau - qui tombe, qui tombe, qui tombe,
Attache au clou la ficelle - longue, longue, longue,
Et, au bout, le hareng saur - sec, sec, sec.
Il redescend de l'échelle - haute, haute, haute,
L'emporte avec le marteau - lourd, lourd, lourd,
Et puis, il s'en va ailleurs - loin, loin, loin.
Et, depuis, le hareng saur - sec, sec, sec,
Au bout de cette ficelle - longue, longue, longue,
Très lentement se balance - toujours, toujours, toujours.
J'ai composé cette histoire - simple, simple, simple,
Pour mettre en fureur les gens - graves, graves, graves,
Et amuser les enfants - petits, petits, petits.